Cette zone accueille l’arrivée d’eau et possède des berges en pentes douces, sous forme de paliers généralement. Un substrat adapté aux plantes recouvre cette zone, le mieux reste la terre d’origine du terrain si celle-ci garantit une certaine étanchéité. Si la mare est bâchée ou maçonnée, il convient d’ajouter de la terre en quantité suffisante pour permettre aux plantes de pousser, parfois alternée avec une couche de gravier, afin de favoriser le développement du système racinaire. Si cette installation marche bien, l’idéal serait de mettre un lit de caillou au-dessus de la terre.
Il est important que différentes strates soient représentées sur cette zone, parmi elles, les plantes aquatiques qui vont oxygéner l’eau : Cératophylles, Callitriches, Myriophylles (attention, l’espèce Myriophylle du Brésil est une envahissante qui pose un problème à l’échelle nationale. Elle est encore vendue en magasin). Les plantes avec les pieds dans l’eau vont purifier l’eau de molécule plus ou moins chimique qui proviennent souvent des produits que l’on met sur notre peau : Roseau, Massette, Rubanier, Iris des marais… Et les plantes qui apprécient une forte humidité qui vont consommer les nutriments de l’eau et compléter l’action des autres plantes : Menthe aquatique, Joncs, Laîches, Salicaire…
Pour en savoir plus sur ces végétaux, vous pouvez consulter la fiche “végétaliser son plan d’eau”.
Une dernière strate quasiment invisible, mais des plus importantes, est le biofilm. Cette fine couche de bactéries, algues, champignons, protozoaires, déchets organiques, etc. de couleur verte s’installe sur toutes les parois qu’elle trouve. L’oxygène est le facteur principal qui définira son efficacité. Le rôle du lit de caillou est essentiel, car il permet de garder des bulles d’air créées par la respiration des racines de la roselière. Ces mêmes racines vont aussi libérer des nutriments qui seront consommés par ces microbes. Ce simple aménagement va grandement aider à purifier l’eau du bassin. Le biofilm n’est peut-être pas des plus esthétiques, mais son rôle est essentiel et il est l’ennemi numéro 1 des algues filamenteuses. L’entretien de la piscine passe souvent par le récurage du biofilm à l’aide de brosses, environ tous les ans, mais on peut très bien la laisser indéfiniment sur les surfaces que l’on ne touche pas ou peu.
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