Cette technique utilise des tiges de saule, noisetier ou aulne fraîchement coupées, disposées en clayonnage entre des piquets de saule frais aussi, mais plus épais. On obtient un tressage vivant, les tiges de saule vont reprendre racine et se développer. La barrière alors créée va grandir dans le sol et hors du sol. Les racines vont rapidement structurer le sol, maintenir les berges et les tiges aériennes vont créer une barrière de sécurité efficace et esthétique.
Ce schéma n’est pas à l’échelle. Les côtes sont en cm. Il existe d'autres façons de faire du fascinage: la bâche de géotextile ou le remblai ne sont pas toujours nécessaires, les piquets sont souvent en saule frais et ce sont leurs branches qui composent le clayonnage, etc.
Avec le temps, les tiges aériennes vont d’ailleurs devenir d’une taille conséquente et peuvent poser problème. Elles vont apporter de l’ombre à la mare et leurs feuilles vont sédimenter au fond de la mare à chaque automne. A force, cela risque de porter préjudice à la mare. Le mieux est donc d’effectuer un entretien assez rigoureux. Il vaut mieux que ce tressage ne soit pas fait sur tout le tour de la mare. C’est pour ces mêmes raisons que la fascine ne doit pas être trop près du bord de l’eau, pour éviter trop d’ombre ou trop d’apport de matière organique.
Il est aussi possible de n’utiliser des tiges vivantes que pour les piquets et de prendre des tiges mortes pour le tressage.
Cette barrière peut être créée petit à petit : D’abord deux piquets avec leur tressage, puis dès que les pieds poussent, on utilise les nouvelles tiges pour continuer le tressage et ainsi de suite.
De façon générale, le fascinage est une technique modulable en fonction de ce qu’on en attend. Remblais, bâche, tiges fraîches ou non, etc. tout dépend des conditions du terrain et de l’objectif final.