La mare de basse-cour est pour tous les amoureux d’aviculture qui souhaitent améliorer le cadre de vie de leurs animaux et se simplifier la vie en apportant une ressource en eau constante. Lieu de baignade et d’abreuvement pour les volailles, la mare de basse-cour est également un lieu d’éveil pour la jeune génération et un outil indispensable pour égayer son jardin. La mauvaise gestion de cette mare peut vite apporter des problèmes sanitaires (odeurs, rats, moustiques…).

L'habitat


La végétation des berges doit être protégée, sur environ 3/4 du linéaire, par un grillage ou un filet qui permet aux jeunes de passer à travers les mailles et empêche les adultes de consommer la végétation. Le quart restant peut être aménagé pour réaliser des accès à l’eau. De même, la végétation aquatique doit être protégée sur environ 1/3 du plan d’eau afin de filtrer et d’oxygéner l’eau. Ces protections peuvent être ouvertes après le mois d’août pour faire pâturer la végétation




L
es berges en pentes douces doivent représenter au moins 3/4 du plan d’eau. S’il existe une partie abrupte, il est préférable de la protéger en même temps que sa végétation



Les accès au plan d’eau concentreront le passage des animaux. Il vaut mieux les protéger afin d’éviter que le piétinement ne dégrade les berges, par exemple avec des dalles drainantes ou des caillebotis caoutchouc qui laissent passer l’eau et peuvent être végétalisés, la pose de galets, ...

Règles sanitaires


Les élevages familiaux sont considérés inférieurs à 50 animaux. Il est établi un système "d'animaux-équivalents" défini de la manière suivante:

  • les poules, poulets, faisans, pintades, comptent pour 1 animal-équivalent;
  • les canards comptent pour 2 animaux-équivalents;
  • les dindes et les oies comptent pour 3 animaux-équivalents;
  • les palmipèdes gras en gavage comptent pour 5 animaux-équivalents;
  • les pigeons et les perdrix comptent pour 1/4 d'animal-équivalent;
  • les cailles comptent pour 1/8 d'animal-équivalent.

Lors du nourrissage des animaux, la nourriture doit être distribuée à différents endroits et/ou à distance du plan d’eau pour éviter le sur-piétinement régulier, la détérioration des berges et l’attrait de rongeurs et d’animaux nuisibles. Aucun animal ne peut être élevé dans un voisinage proche, s’il porte atteinte à sa tranquillité ou sa sécurité (odeur, mouches, rongeurs, animaux indésirables, maladies, …)

La grippe Aviaire est une zoonose. Il n’y a jamais de moments où le risque de contamination est nul. Même si vous n’entendez pas parler de cas dans votre province ou dans le pays, le risque est toujours présent. Elever vos animaux dans de bonnes conditions est la première des protections à vous offrir et ça passe par une mare de qualité.
Si votre eau verdit, c’est à cause de la prolifération d’algues microscopiques qui profitent d’un apport en excréments trop important. Il se peut que la quantité de végétation aquatique ne puisse suffire au traitement de l’eau par les plantes. Pour régler ce souci, il peut être nécessaire de curer l’intégralité du plan d’eau.


Fiches complémentaires :


Les animaux


La capacité d’accueil de la mare dépend de sa surface et de la taille des animaux. Plus le nombre d’animaux est important, plus la qualité de l’eau et du plan d’eau va se dégrader




Les ansériformes (canards, oies, cygnes) ont un impact important sur la qualité de l’eau et des berges. En effet, ils défèquent dans l’eau, sont susceptibles de retourner la vase en plongeant ou en arrachant la végétation et piétinent les abords de la mare auprès de laquelle ils stagnent. Les galliformes (dindes, poules, pintades, cailles, faisans) auront un impact fort sur les berges notamment dû aux piétinements et aux grattements




Il est préférable d’éviter les canards plongeurs, pour qu’ils ne retournent pas la vase. La profondeur, qui ne doit dépasser 2m, doit être suffisante pour que le mouvement des pattes ne remue pas le fond quand les canards sont en surface




Certaines espèces de canards comme le Coureur indien ou le Canard de Barbarie sont des espèces plutôt terrestres qui n’occupent le plan d’eau que ponctuellement. L’impact sur le plan d’eau est ainsi limité

Pour en savoir plus


article L. 214-1 CE / article L. 214-3 / loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 / https://www.hauts-de-france.ars.sante.fr/les-reglements-sanitaires-departementaux-0