Déplacement des amphibiens


La plupart des amphibiens ne peuvent se déplacer que sur quelques centaines de mètres et cette distance de dispersion peut tomber à quelques mètres si le milieu leur est très défavorable. Or, la plupart des amphibiens se reproduisent dans la mare, mais passent le reste de l’année dans les boisements. Le paysage idéal pour un amphibien est donc un réseau de mares distantes d’environ 300 mètres les unes des autres et proche de boisements ou de haies.


En ville aussi !

Le milieu urbain est considéré comme un milieu peu propice à l’accueil de la biodiversité. Une zone urbaine peut ainsi constituer un obstacle majeur au déplacement des espèces. Les mares et les jardins peuvent jouer un rôle majeur dans la restauration des continuités écologiques.  Dispersées dans le paysage urbain, elles peuvent servir de zone refuge et de relais pour la faune et la flore des zones humides.

La mare dans son paysage


La mare, délimitée par ses berges, offre un espace naturel unique au sein d’un paysage diversifié. Autrefois très présent dans les paysages des villages, les prairies et les champs, ce réseau aquatique offrait un refuge à une grande variété d’espèces animales et végétales, maintenant ainsi un équilibre précieux dans nos écosystèmes.

L’environnement influence la bonne santé de la mare et par conséquent, ses capacités d’accueil pour la faune et la flore. Ainsi, une mare en bon état et bien intégrée dans son paysage favorise la biodiversité et peut grandement augmenter les qualités du paysage en proposant un habitat propre ou de substitution pour de nombreuses espèces.

La mare, lorsque sa surface et sa profondeur sont limitées, peut être considérée comme une zone humide. Les zones humides. abritent une faune et une flore diversifiée et en danger du fait de la perte constante de surface de ces habitats. La perte des habitats naturels de ces milieux a un impact significatif sur les êtres vivants qu’ils abritent.

La présence d’une mare consolide donc un réseau de zones humides et peut alors venir en complément d’autres milieux, tels que les prairies humides, les ripisylves (boisements de bord de cours d’eau) ou les tourbières.

Bien situées dans le paysage, les mares peuvent constituer un milieu « relais » entre ces autres zones humides pour permettre le déplacement des espèces inféodées à ces milieux, et ainsi favoriser leur préservation. On parle alors de trame bleue et de corridor en pas japonais.

Ainsi, lorsque l’on réfléchit à l’implantation d’une nouvelle mare, il  est préférable de la représenter en prenant en compte l’ensemble des  zones humides présentes aux alentours, afin de la positionner au mieux au sein du paysage.


Aménager

Lorsque la mare existe déjà, on peut essayer d’améliorer le paysage alentour pour favoriser le déplacement des espèces. Pour cela, on favorisera des milieux végétalisés et une diversité d’habitats de différentes morphologies (herbes, arbustes, arbres) en apportant une attention particulière aux lieux de transit vers d’autres zones humides.